Balade dans les rues d’Aigle
312 pages

Editions Favre

Caroline Dey

Carrefour entre plaine et montagne, la ville d’Aigle, entourée de vignobles et idéalement située au pied des Alpes vaudoises, recèle des trésors architecturaux insoupçonnés. Cet ouvrage fait connaître ce riche patrimoine à l’aide d’une collection exceptionnelle de cartes postales représentant des vues et des gravures anciennes de la région.  

Parmi ces joyaux architecturaux, il y a bien sûr le château médiéval et la Grange du château, mais aussi plusieurs villas construites par l’architecte François Jaquerod, qui a marqué la ville par son style néoclassique. N’oublions pas la rue Jérusalem, si particulière avec ses huit passerelles en bois. C’est dans ce décor pittoresque du Moyen Âge que le réalisateur suisse Francis Reusser a choisi de tourner son film La guerre dans le Haut Pays. Les Bernois y ont laissé leur empreinte en construisant des maisons vigneronnes. Plus tard, l’exploitation du sel (1534 à 1797) a favorisé l’essor de la ville; elle laisse deux imposantes bâtisses, vestiges d’une renommée passée.

Au XVIII^e siècle, les maisons de deux avenues ont été édifiées par deux familles illustres, les de Loës et les Veillon, qui possédaient les plus anciens domaines viticoles d’Aigle. En 1855, la ville détenait même une parqueterie connue dans le monde entier, qui réalisa les parquets des plus luxueux hôtels de Suisse. Une autre entreprise, toujours en exploitation, fournissait les ferronneries (portails et cages d’escaliers) de ces hôtels. Au XIX^e siècle, les eaux salées d’Aigle et la mode de la balnéothérapie attirent de nombreux touristes et permettent la construction d’établissements prestigieux, disparus depuis: le Grand Hôtel et l’Hôtel Victoria. Aujourd’hui, Aigle s’attache à redynamiser l’espace urbain et à mettre en valeur ses bâtiments en créant des zones vertes et piétonnes.